Poteries chinoises : Les origines
On considère la Chine comme l’un des berceaux de la poterie en Asie orientale. Les premières poteries chinoises datent d’environ 20 000 ans avant notre ère. Avant l’invention du tour de potier, qui est une avancée significative dans la poterie, on utilisait différentes techniques pour façonner les pots avant la cuisson.
La technique de montage au colombin était l’une des méthodes les plus couramment utilisées. Elle impliquait d’empiler des boudins d’argile, appelés colombins, les uns sur les autres tout en façonnant le récipient au fur et à mesure. On devait lisser les aspérités résultant de l’empilement des colombins pour obtenir une surface extérieure bien lisse.
Une autre technique utilisée était l’estampage, qui consistait à appliquer de petites portions de terre sur ou à l’intérieur d’un objet existant. Cela permettait d’ajouter des motifs ou des décorations à la poterie.
Ces techniques de façonnage de la poterie ont joué un rôle crucial dans le développement de la poterie en Chine et ont finalement conduit à l’invention du tour de potier, qui a permis une production plus rapide et plus uniforme des récipients en argile.
Les poteries du Cambodge : technique primitive
Les techniques ancestrales, telles que le modelage à main, précèdent souvent le montage au colombin ou l’estampage dans l’art de la poterie. Les artisans travaillaient initialement l’argile en boule pour donner forme aux objets. On nomme cette pratique la poterie modelée, reconnue comme l’une des premières méthodes de création potière.
Cette approche rudimentaire, la poterie modelée, persiste dans le temps, et se retrouve à travers divers endroits dans le monde, notamment en Afrique du Nord et au Cambodge. Il est fascinant de remarquer cela. En particulier, la poterie traditionnelle de la province cambodgienne de Kampong Chhnang est célèbre. Elle est reconnue comme l’essence de la création potière au Cambodge.
Située à une courte distance de deux heures de Phnom Penh, la capitale, Kampong Chhnang est souvent désignée comme « le port des marmites« . Ce surnom reflète son histoire riche en poterie. Les artisans locaux perpétuent les méthodes séculaires de poterie modelée. Ils fabriquent des objets à la fois fonctionnels et ornementaux. Leur travail artisanal traditionnel, doté d’une beauté singulière, est apprécié tant sur le marché intérieur qu’international.
La poterie distinctive de Kampong Chhnang est généralement faite avec l’argile rouge typique de cette région. Les potiers y travaillent l’argile avec dextérité pour confectionner des pots, assiettes, vases et autres objets en terre cuite. Une fois façonnées, les pièces sont séchées, puis cuites dans des fours à bois traditionnels. Ce processus confère aux objets leur robustesse et longévité.