Kun Khmer : L’Évolution Politique d’un Art Martial
La politique a joué un rôle majeur dans le développement du Kun Khmer. Pendant le protectorat colonial français au XXe siècle, toutes les formes de boxe en Asie du Sud-Est ont été codifiées. Cela a permis de réguler le Kun Khmer et d’organiser des compétitions. Cependant, le Kun Khmer a une longue histoire, pratiqué depuis l’Empire khmer.
Des bas-reliefs du XIe siècle à Angkor montrent des soldats pratiquant le Kun Daï. Cet art du combat à mains nues est un ancêtre du Kun Khmer. À cette époque, l’Empire khmer était l’un des plus puissants de la péninsule indochinoise. Il s’inspirait des pays voisins pour perfectionner ses arts de combat.
Il est important de distinguer le Kun Khmer du Bokator, un autre art martial khmer. Le Bokator est un art martial de défense, tandis que le Kun Khmer est de nature plus offensive.
Kun Khmer : Une Ascension Discrète en France et en Europe
Le Kun Khmer reste largement méconnu en France et en Europe par rapport au Muay Thaï. Cependant, cela ne signifie pas qu’il n’existe pas de pratique et de développement de ce sport. En France, la Fédération des Arts Martiaux Khmers (FAMK) ainsi que des associations telles que Prodal Boran, Kun Khmer Andresy et Mantis Boxing contribuent à promouvoir la boxe khmère. De nouveaux compétiteurs émergent et participent aux compétitions de Kun Khmer, y compris des rencontres internationales. Un exemple notable est celui de Derek Bidaut, un boxeur professionnel franco-cambodgien.